129e Régiment
Le 11 mai 1915 au soir, le 129e relève dans le secteur de la Ville-au-Bois le 33e R. I.Ce secteur, tout aussi calme que le secteur de Saint-Thierry, est tenu par le Régiment, seul, jusqu'au 14 mai 1915.
Les Bataillons alternent en ligne et, périodiquement vont au repos tantôt à Ven.telay, tantôt à Concevreux.
Dans cette région, tout a été organisé dans le style nouveau : tranchées, boyaux, etc...
Les premiers abris du Bois de Beaumarais et l'organisation de l'Éperon du Bois des Buttes, sont restés dans le souvenir des hommes qui ont connu cette époque.
C'est également l'époque des premiers mortiers de tranchées et des corvées de rondins...
Pendant cette période de cinq mois, les Compagnies et les Bataillons se sont reformés, les hommes ont acquis dans l'exécution des patrouilles, sans cesse renouvelées, une grande confiance en eux et en leurs gradés.
La Division rassemblée dans la région de Fismes, le Régiment est relevé ; puis, le 22 mai 1915, s'embarque en chemin de fer à Jonchery.
12e Régiment
Le 20 août 1915, le 12e R.I. est relevé, et, à la date du 23 août, la 123e D.I. est rattachée au 15e C.A., commandé par le général Heymann.
Le 26 août, un ordre modifiant de celui du 23 mettait la 245e B.I. à la disposition du 1er C.A. pour exécuter des travaux de préparation d’attaque dans le secteur de La-Ville-aux-Bois.
Fiévreusement, pendant un mois entier, le régiment travaillera à la préparation de cette attaque, malgré de violents bombardements de nuit.
Le 24 septembre, les parallèles de départ sont terminées. Pistolets et coutelas sont distribués aux troupes qui attendent avec impatience l’ordre d’attaquer ; la préparation d’artillerie est commencée depuis le 24, à 12 heures.
Le 26 septembre au soir, le 12e R.I. apprenait la nouvelle de l’offensive victorieuse de Champagne.
Les journées des 27 et 28 se passent toujours dans l’attente.
Le 29, Septembre le régiment apprend que l’offensive de la Ve Armée est reportée à une date ultérieure.
Le 15 novembre 1915, le régiment occupera sans incident les secteurs de La Ville-aux-Bois, du Bois des Buttes et de La Miette.le régiment est relevé.
Le 6e Régiment
Le 12 Septembre, le Régiment prend le secteur Mont-Doyen, Bois de la Mine, Bois Franco-Allemand, près Pontavert (Aisne). Les travaux en vue d'une attaque sont activement poussés, car cette attaque doit être prochaine. Les Allemands réagissent vigoureusement par leur artillerie, en particulier sur le Mont-Doyen, petite butte de terre qui porte le nom d'un Colonel tué en cet endroit. Dans le Bois de la Mine qui a été,
avant l'arrivée du 6ème le théâtre de luttes acharnées, les tranchées s'enchevêtrent; quelques mètres, parfois . un simple barrage en sacs de terre, séparent les deux adversaires : aussi les combats à la grenade y sont-ils journaliers et l'activité des engins de tranchée demeurent-elles continuelle. Malgré tout, les préparatifs se poursuivent activement et minutieusement ;
le 25 Septembre, le bombardement préparatoire commence ; le 6ème est prêt à l'attaque, ses 3 Bataillons accolés : le 1er au Mont-Doyen, le 2e au Bois de la Mine et le 3e au Bois Franco-Allemand. L'objectif, le Bois des Boches, que l'on sait abondamment pourvu de mitrailleuses sera dur à enlever: d'autant plus que malgré la violence du feu de notre artillerie, les réseaux ennemis sont très incomplètement détruits Mais l'entrain est grand, la confiance intacte ; l'annonce, le 26 au soir de grands succès français en Champagne, contribue aussi à surrexiter l' ardeur de tous et chacun compte que l'attaque aura l i e u le 27 matin. Mais aucun ordre d'exécution ne vient. C'est une déception !
La vie de secteur reprend.
Le 10 Octobre, le Régiment passe le Mont-Doyen au 12ème R.I par contre il s'étend à sa gauche dans le Bois des Buttes, devant la Ville-aux-Bois. Un mois s'écoule marqué seulement par des luttes à la grenade au Bois de la Mine et une tentative de coup de main sur la 11ème Cie (Bois des Buttes) qui repousse l'attaque.
Le 17 Novembre 1915, le Régiment est relevé par le 8è m e R I ( l er C . A . )
Le 73e Régiment
Le 73ème va occuper le secteur « bois des Buttes – bois Franco-Boche – bois de la Mine »,
dans les derniers jours de 1915 ;
il y reste jusqu’au 10 février 1916. le point le plus important est la hauteur boisée du Bois des Buttes, d’où l’ennemi, s’il s’en emparait, aurait des vues étendues sur l’Aisne. Aussi, l’activité de combat se maintient-elle depuis la bataille de la Marne. L’ennemi, après avoir vainement cherché à s’en emparer, se contente de tenir nos observatoires sous ses tirs de gros calibre. Le régiment riposte par des tirs de harcèlement,
des concentrations de feux d’engins de tranchée, et enfin par des combats à la grenade.
Nos grenadiers s’entraînent dans cette lutte et le combat à la grenade devient pour eux un sport. Quand l’ennemi est trop calme, on le provoque et nous avons presque toujours ledernier mot.
Au bois des Buttes, des tireurs expérimentés, embusqués derrière des troncs d’arbres, abattent, avec le fusil à lunette, les allemands imprudents qui circulent dans les ruines de La Ville-aux-Bois.